En France, dans la course vers la dite « économie de la connaissance », l'enseignement supérieur a fait l'objet de réformes depuis les années 1980. Celles-ci ont visé en particulier la massification du système et la professionnalisation des formations universitaires, incluant le doctorat. Toutefois, si la formation doctorale s'est développée quantitativement et qualitativement, notamment grâce à la mise en place d'un système d'école doctorale, nombre de docteurs ont rencontré des difficultés en matière d'insertion professionnelle, surtout en sciences humaines et sociales. En dépit de ce fait, les milieux politique et industriel réclament un développement accru de la formation doctorale afin que la France soit mieux armée pour réussir dans les compétitions internationales. Toutefois, les visions linéaires, comme celle basée sur la théorie du capital humain, qui promeuvent le développement de la formation universitaire au service de l'économie de la connaissance font parallèlement l'objet de nombreuses critiques. Cet article a pour objectif de décrire les réformes universitaires françaises, notamment concernant la formation post-licence, depuis des années 1980, et de fournir des éléments de réflexion sur l'enseignement supérieur dans le temps de l' « économie de la connaissance ».