La LRU (Loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités) a élargi l’autonomie de l’université et a également modifié le système de gouvernance interne de l’université. Cette réforme a changé en profondeur les processus de prise de décisions au sein de l’université, en renforçant la présidence au détriment des composantes. Par conséquence, elle a suscité de nombreuses critiques, tells que la présidentialisation trop poussée et les tensions entre les collègues, notamment parmi les enseignants en sciences humaines et sociales.
Malgré l’application intégrale de la LRU aux universités en 2013, cette loi a été abolie la même année par le gouvernement socialiste qui avait pris le pouvoir l’année précédente. Une nouvelle loi (Loi n° 2013- 660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche) a été adoptée en juillet 2013. Cette nouvelle législation a partiellement rétabli la collégialité au sein de l’université, mais n’a pas touché le principe d’autonomie universitaire.
Cet article analyse les effets de la LRU sur la gouvernance universitaire et, en tenant compte de la nouvelle loi de 2013 et des discussions autour de sa législation, discute les problèmes relatifs à cette gouvernance universitaire dans une perspective comparative franco-japonaise.