広島大学フランス文学研究 12 号
1993-10-31 発行

古仏語における"puis que"の「時」と「理由」の用法 : 『アーサー王の死』から

Les emplois temporel et causal de «puis que» en ancien français : selon la Mort le roi Artu
太古 隆治
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Abstract
Cet article est un rapport. basé sur le texte de la Mort le roi Artu (éd J. Frappier), concernant des emplois de «puis que» en ancien français, vus en correspondance avec leurs structures phrastiques.

Quand la subordonnée précède la principale, l'ancien français disposait de deux types differents de combinaison. Nous en qualifions, pour la commodité. l'un d'uni-phrastique, et l'autre de bi-phrastique. Une phrase complexé peut être considérée comme bi-phrastique quand une pose syntaxique sépare la subordonée et la principale. Mais quand la subordonnée, fonctionnant comme premier segment de la principale, fait suivre imeéiatement le verbe, ce type de combinaison peut être interprété comme uni-phrastique.

Dans le texte en prose la combinaison bi-phrastique apparaît en principe en «subordonnée + principale au verbe médian», et celle uni-phrastique en «subordonnée + principale en V(S)». Ainsi. dans la Mort Artu, les phrases introduites par «quant» sont sans exception bi-phrastiques, tandis que celles qui commencent par «ainz que» sont toujours uni-phrastiques . Quant à «puis que» , qui paraít favoriser la combinaison bi-phrastique (32 fois): puis que vos le connaissiez, vos me poez bien dire qui il est. (24, 14-6). cette conjonction connaît également l'autre type (4 fois): puis que ge portai primes corone n'empris ge guerre dont ge ne venisse a chief a l'enneur de moi et de mon roimune, (104, 57-60).

Sur les 32 occurrences de la combinaison bi-phrastique , 29 fois il s'agit d'une principale en SVC (24, 14-6; -. 17-9 etc. ); 1 fois d'une succession «puis que ..., or VS» (76, 15-7); les deux phrases restantes ont des principales au verbe impersonnel «couvenir» sans sujet (65, 35-7/ 66, 33-4). Tous ces exemples de construction bi-phrastique ont en commun d'etre interprétés au sens dérivé de «puis que», c'est-à-dire au sens causal, sens moderne «puisque», sauf quelques réserves pour de rares cas qui veulent étre lus comme «lorsque» ou «des lors que»...