広島大学フランス文学研究 25 号
2006-12-15 発行

フランス語教育と日本語教育の比較から見えてくるもの

Réflexion comparée entre I'enseignement du français et celui du japonais
伊ヶ崎 泰枝
全文
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Abstract
Après la Révolution, le français s'est imposé comme la seule langue du pays. Sous le régime impérialiste du 19e siècle, le français, considéré comme véhicule de la culture universelle, voit se développer sa propagation. Par ailleurs, à la fin du 19e siècle, s'acheminant également en hâte vers l'impérialisme, le Japon entame l'histoire de l'enseignement du japonais dans les pays asiatiques. D'une part, la France d'après-guerre a conscience de l'importance de la diffusion du français en tant que reflet de sa puissance mondiale, et d'autre part, la politique de l'enseignement du japonais reste palliative face à l'augmentation de la demande. Or, à travers l'analyse comparative des programmes universitaires pour l'enseignement de la langue, l'image idéale de l'enseignant diffère entre la France et le Japon. Les programmes étant basés sur le relativisme culturel, les qualités exigées pour l'enseignant du japonais requièrent, outre la compétence linguistique, un esprit coordinateur vis-à-vis des cultures différentes. Dans l'enseignement du français par contre, s'observe un côté ethnocentrique issu de l'universalisme historique de la France. Néanmoins, d'un autre point de vue, cet universalisme sert à la séparation de la langue et du peuple. En effet, nombre d'enseignants de français, d'écrivains et d'intellectuels francophones non natifs, en donnent la preuve et offrent des modèles concrets aux apprenants. Par conséquent, l'activité des étrangers qui participent à la culture japonaise jouera à l'avenir un rôle important pour orienter l'enseignement du japonais.