広島大学フランス文学研究 Issue 20
published_at 2001-11-15

マリヴォー劇と変装

Le théâtre de Marivaux et le travestissement
Nakayama Tomoko
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Abstract
Le travestissement est un des procédés importants du théâtre marivaudien. Il est utilisé dans presque la moitié de ses pièces et notamment dans celles qui sont considérées comme ses chefs-d'oeuvre, Le Jeu de l'amour et du hasard et k s Fausses Confidences. Nous essaierons alors de déterminer la valeur historique du déguisement dans le théâtre de Marivaux en le comparant avec celui de ses prédécesseurs et de ses contemporains. Dans le théâtre avant Marivaux, entre la moitié du 16ème siècle et la fin du 17ème siècle, Georges Forestier nous signale un nombre considérable de déguisements. En effet, le déguisement est le thème favori des âges baroque et classique. Parmi les trois formes de déguisements, définies par Forestier, le déguisement verbal, le déguisement d'apparence et le déguisement ostensible, le second est le plus fréquent dans le théâtre de l'époque. Pour ce qui est des déguisements d'apparence, il existe quatre formes de modifications : les changements d'idendité, de condition, de sexe et le déguisement en berger. Il est à noter que les déguisements de condition sont les plus nombreux. Le théâtre de Marivaux suit apparemment cette tendance. Marivaux utilise le plus souvent les trois formes du déguisement d'apparence et les quatre modifications du changement de condition. Il faut souligner également que, bien que s'intégrant dans la tradition du théâtre du 17ème siècle, Marivaux montre aussi une certaine originalité : utilisation de l'échange de rôle entre maître et valet, en mettant en valeur le travestissement des maîtres. Cependant au 18ème siècle, les déguisements n'apparaissent plus avec autant d'importance dans les pièces représentatives des autres écrivains. Le déguisement n'est plus le procédé majeur du théâtre du 18ème siècle. A l'époque qui vit éclore la comédie larmoyante et le drame, la reconnaissance de parenté remplace le déguisement. Les pièces de La Chaussé ou de Diderot, dans lesquelles la reconnaissance qui joui