広島大学総合科学部紀要. V, 言語文化研究 26 巻
2000-12-25 発行

フランス語の分離不可能所有者与格と拡大与格

Le datif de la possession inaliénable et le datif étendu en français.
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Abstract
Le datif étendu et le datif de la possession inaliénable ont en commun d'être un argument qui n'est pas sélectionné par le prédicat.

Dans cette étude, nous commençons par analyser une des constructions du datif de la possession inaliénable où la partie du corps est encodée comme le sujet de la phrase:

(i)a. *La peau lui a rougi.

b. *Le bras lui a adhéré au mur.

(Kayne 1977)

Il est remarquable que le datif soit refusé dans ces phrases, car, en général, le datif possesseur inaliénable peut apparaître assez aisément dans des contextes variés.

Nous expliquons l'agrammaticalité de ces phrases en supposant les deux contraintes qui pèsent aussi bien sur le datif possesseur inaliénable que sur le datif étendu. Premièrement, celui qui cause l'événement et celui qui le subit doivent être des entités distinctes. Deuxièmement, le sujet de la phrase doit être doué d' «agentivité» au sens large.

Les phrases en (i) sont inacceptables, puisque il n'existe pas d'actant distinct qui cause l'événement. De plus, le sujet de ces phrases n'est nullement agentif.

Nous expliquons la raison d'être de ces contraintes en invoquant l'hypothèse de «'give' schema» proposée par Shibatani (1996). La construction canonique contenant le complément datif est celle du verbe donner. Nos deux constructions au datif doivent satisfaire au moins une des deux conditions proposées ci-dessus pour qu'elles demeurent assez proches, syntaxiquement et sémantiquement, de la construction-'donner'.