広島大学総合科学部紀要. V, 言語文化研究 21 巻
1995-12-20 発行

フランス語の再帰/非再帰形自動詞と非対格性

Les intransitifs réflexifs/non réflexifs en français et le problème de l'inaccusativité
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Abstract
En français, l'emploi monovalent des verbes à renversement correspond à deux formes: forme réflexive (ex. Les vitres se sont brisées) et forme non reflexive (ex. Le linge a séché).

Le comportement des verbes à renversement est particulièrement intéressant du point de vue de l'inaccusativité. Les intransitifs non réflexifs comme fondre, brûler etc., se conjuguent avec l'auxiliaire avoir aux temps composés. Ce fait est problématique, car ces verbes sont classés en général comme inaccusatifs et la sélection de l'auxiliaire être constitue une des propriétés caractéristiques des verbes inaccusatifs.

Nous examinons les propriétés sémantiques et syntaxiques de verbes à renversement, recourant surtout à la théorie de l'inaccusativité de Levin & Rappaport Hovav (1995) et à l'analyse des verbes à renversement par Zribi-Hertz (1987). Notre analyse met en cause l'«inaccusativité» de plusieurs intransitifs non réflexifs qui se conjuguent avec l'auxiliaire avoir. Certains se révèlent inergatifs (ex. couler dans La cire coule.); d'autres peuvent être classés comme inaccusatifs, mais ils présentent des propriétés marquées qui ne sont pas connues par les verbes inaccusatifs prototypiques. Fondre décrit un événement qui est causé intérieurement. Sécher et brider peuvent avoir une valeur imperfective.

À la lumière de ces considérations, nous pouvons dire qu'en français, la sélection de l'auxiliaire être/avoir reflète le degré de l'inaccusativité.